Mes différentes formations.

Si vous êtes ici, c'est que vous souhaitez certainement en savoir plus sur les différentes formations que j'ai réalisées, mais surtout l'utilisation concrète en thérapie.

Avant tout, sachez que la formation continue est essentielle en tant que psychologue. Cela permet, en tant que professionnel, de mettre à nos jours nos connaissances au regard des nouvelles études et recherches.

Les formations que je choisis sont en lien avec mes domaines de spécialisation et les besoins que je rencontre dans ma pratique clinique. Elles me permettent de proposer différents moyens d'accompagnement en fonction du patient et de sa problématique. Le but n'est pas d'appliquer une méthode de façon rigide, mais plutôt de répondre au mieux à la singularité de chaque patient.

La thérapie d'exposition prolongée.


Cette thérapie permet d’accompagner les personnes souffrant de TSPT (trouble du stress post-traumatique) à traiter émotionnellement leurs expériences traumatiques, notamment à travers l’exposition. L’EP repose sur trois composantes thérapeutiques principales :
La psychoéducation sur les réactions courantes et les facteurs de maintiens liés aux traumatismes, et sur la façon dont l'EP (exposition prolongée) peut réduire l'intensité des symptômes.

L’exposition in vivo est une technique utilisée dans certaines thérapies (comme les TCC). Elle consiste à confronter, de manière progressive et encadrée, une personne à des situations réelles qui déclenchent son anxiété ou ses évitements. L’objectif est de réduire l’association « situation = danger » et de permettre au cerveau d’intégrer une nouvelle expérience plus réaliste : « je peux traverser cette situation et mon anxiété finit par baisser ».

Expositions "en imagination" où le patient est invité à revisiter en imagination et à raconter le souvenir traumatique. S'en suit un échange avec le thérapeute pour traiter les émotions et pensées du patient.

Une thérapie d'exposition prolongée nécessite entre 5 à 8 séances (parfois plus).


La thérapie ICV


C'est une approche thérapeutique qui aide à traiter les blessures émotionnelles en favorisant une meilleure connexion entre les souvenirs et le présent. Grâce à un travail sur la mémoire et la répétition d’une "ligne du temps", cette méthode permet au cerveau d'intégrer les expériences passées, réduisant ainsi les effets des traumatismes et des émotions douloureuses. L'ICV aide à se sentir plus ancré dans le présent et l'objectif est de prouver au système corps-esprit que l'événement perturbateur est terminé.

La ligne du temps est toujours utilisée en séance ICV, quel que soit l'objectif. Cette ligne du temps est composée de souvenirs de la personne. Lorsqu'un évènement de vie n'est pas intégré, la personne sait qu'il est passé mais ne le ressent pas comme vrai dans son corps. C'est comme si une partie d'elle restait coincée à cet endroit du passé. La ligne du temps permet de situer l'évènement dans un espace spatial et temporel pour que le patient sente qu'aujourd'hui l'évènement est terminé.

La répétition de la ligne du temps permet l'intégration neuronale. Chaque souvenir est associé à un réseau de neurones. Lors de la lecture de la ligne du temps, les neurones se connectent et se relient entre eux. C'est cette connexion qui permet de donner ce sentiment de continuité, de cohérence à notre vie et de laisser le passé à sa place. Tout ce travail de répétition de la ligne du temps se fait dans un espace sécurisant et contenant.

L'accordage du thérapeute est essentiel afin d'être connecté au patient, c'est-à-dire d'être réception et sensible à ce qu'il se passe pour lui et adapter sa posture pour que le patient puisse être dans sa fenêtre de tolérance (zone dans laquelle une personne est capable de ressentir ses émotions et les réguler). Réguler ne veut pas dire ne pas ressentir mais plutôt pouvoir ressentir et exprimer ses émotions en restant dans sa fenêtre de tolérance.


La thérapie des schémas


La thérapie des schémas (développée par Jeffrey Young) repose sur l’idée que chacun de nous a construit, très tôt dans sa vie, des schémas précoces inadaptés. Ces schémas sont des modes de pensée, d’émotion et de comportement appris à partir de nos expériences, surtout dans nos relations avec nos proches durant l’enfance.Lorsqu’ils sont activés, ces schémas peuvent influencer fortement notre façon de percevoir nous-mêmes, les autres et le monde, entraînant des réactions automatiques (par exemple : se sentir abandonné, inférieur, ou au contraire toujours sur la défensive). En thérapie, le travail consiste à :

1) Identifier ces schémas et comprendre leur origine,

2) Prendre du recul sur leur fonctionnement,

3) Développer de nouvelles façons de réagir, plus adaptées et équilibrées.


C’est une approche intégrative, qui utilise à la fois la discussion, des exercices émotionnels et des mises en situation, avec un objectif : construire une vision de soi plus saine et apaisée.


Enfant regardant la télé sans faire attention au jouet qu'il l'entoure
Enfant regardant la télé sans faire attention au jouet qu'il l'entoure

Les écrans, oui mais pas n’importe comment.

Comme nous l’avons vu dans l’article précédent, les écrans font partie intégrante de notre quotidien en tant qu’adulte et donc, de celui des enfants également.

Le but de cet article n’est pas de vous culpabiliser en tant que parent face à l’utilisation des écrans, mais plutôt vous permettre de poser un autre regard sur cette consommation d’écrans.

Parce que oui, certains enfants peuvent avoir ce besoin d’être devant les écrans sans quoi la frustration que cela génère devient ingérable pour eux… et pour vous, parents.

Les recherches montrent que le temps passé devant les écrans peut avoir des effets variés sur le développement des enfants, selon la manière dont il est utilisé. Selon le pédopsychiatre Serge Tisseron (2013), les écrans ne sont pas mauvais en eux-mêmes, mais tout dépend de l’âge de l’enfant et de la qualité des contenus. Il recommande la règle des "3-6-9-12":

- Eviter les écrans avant 3 ans

- Limiter leur utilisation jusqu’à 6 ans

- Introduire progressivement des règles claires par la suite.


Pour aller plus loin, il y'a également la règle des 4 "PAS" concernant les écrans:


rappel des effets indésirables des écrans, et les 4 moments ou il ne faut pas les regarder

Il apparaît essentiel d'accompagner les enfants dans l'utilisation des écrans et de privilégier des contenus adaptés et éducatifs encourageant la réflexion, la créativité et l’apprentissage actif ; et d’éviter les contenus passifs (American Academy of Pediatrics 2016).

Il faut donc bien distinguer la qualité et la quantité d’écrans.

Ce n’est effectivement pas la même chose de laisser son enfant 2h dans sa chambre devant les écrans (quantité), sans surveillance, que de passer 2h devant un film autour duquel nous pouvons échanger (qualité), tout en respectant évidemment l’âge, la maturité et la sensibilité de l’enfant. Ce n’est pas parce que votre enfant a 11 ans qu’il est prêt à regarder un film interdit aux moins de 10 ans. D’ailleurs en tant qu’adultes, peut-être ne regardez-vous pas certains films qui vous sont pourtant autorisés ?

Il est important de placer le curseur de manière à trouver un équilibre entre le temps passé devant les écrans et d'autres activités (en extérieur, en famille…)

Les expériences numériques ne remplaceront jamais les compétences sociales, physiques et émotionnelles de l'enfant.

enfant jouant avec des cubes

Le jeu en thérapie

Il peut arriver que votre enfant vous dise qu’il a joué pendant la séance. Et vous vous demandez sûrement quel est l’intérêt d’aller voir un psychologue (et de le payer!) si votre enfant joue pendant une heure ?

Je vous explique dans ce premier article l’importance de l’utilisation du jeu dans la thérapie.

Concrètement, le jeu, c’est quoi ? Pour faire simple, le jeu c’est une activité libre et qui peut être organisée par des règles (comme c’est le cas pour les jeux de société).

Dès tout petit, l’enfant joue: c’est une forme naturelle d’expression.

L’utilisation du jeu en thérapie est un outil très précieux pour les thérapeutes. En effet, l’enfant peut communiquer ses émotions, ses pensées, ses expériences à travers le jeu. Ce média permet donc l’établissement d’une relation en passant par le mode d’expression privilégié de l’enfant, qui n’est pas la parole.

Aller voir un psychologue, ce n’est pas forcément “parler”, mettre en mots ce qui ne va pas.

Il est parfois plus aisé de le faire à travers le jeu. Dans le cadre de la thérapie, le jeu offre un espace sûr et non “menaçant” où l’enfant peut exprimer ses préoccupations et ses difficultés. Par exemple, un enfant pourrait utiliser des figurines pour représenter des situations quotidiennes, et ainsi explorer des situations stressantes ou conflictuelles. En jouant, l’enfant apprend à résoudre des problèmes, à exprimer sa créativité, son imagination, à développer son estime de soi et à interagir avec les autres.

Si l’on considère que le jeu est l’activité naturelle de l’enfant, il est logique de s’en saisir pour le décliner en outil thérapeutique.

enfant s'ennuyant mais développant son imagination en regardant par la fenêtre

L’intérêt de l’ennui chez les enfants (ou comment passer moins de temps devant les écrans)

Dans notre monde hyper-connecté, il peut être tentant d’occuper les enfants devant les écrans, que ce soit la télévision, les tablettes ou les smartphones. Cependant, l'ennui peut jouer un rôle crucial dans le développement sain des enfants.

Voici pourquoi laisser vos enfants s'ennuyer peut être bénéfique pour eux:

Dans les tous premiers moments de sa vie, la présence d’un parent est nécessaire pour le tout petit, afin de répondre à ses besoins: le nourrir, le bercer, le rassurer… Progressivement, l’enfant est confronté aux absences inévitables - et nécessaires - de son parent. Face à ces absences, il va donc explorer sa bouche, son corps mais aussi explorer ce qui l’entoure.

Et il faut bien des moments d’absences pour anticiper le plaisir des retrouvailles.

Aussi, de part cette alternance de présence/absence de ses parents, la pensée de l’enfant se construit et le plaisir de jouer avec cette pensée également. C’est en effet à partir du “vide”, de ces moments de “rien” que l’imaginaire de l’enfant va pouvoir se développer: d’abord désoeuvré, voilà que son esprit vagabonde vers de folles aventures.

Lorsque les enfants n'ont pas une activité toute prête, ils sont obligés de trouver des moyens de s'occuper. Cela les pousse à inventer des jeux, à explorer leur environnement et à développer leur imagination. L'ennui serait donc un déclencheur important de la créativité.

De plus, l'ennui aide les enfants à développer leur capacité à se réguler et à tolérer la frustration.

Le fait de ne pas être constamment distraits par les écrans, leur apprend à gérer leurs émotions et à trouver des solutions par eux-mêmes. Cette compétence est essentielle pour leur résilience et leur capacité à faire face aux défis de la vie.

En tant qu’adulte, et face aux plaintes d’un enfant qui dit “s’ennuyer”, nous pourrions être tentés de lui proposer des solutions toutes faites pour éviter cet ennui ou le mettre devant un écran plutôt que de le laisser face à ce “rien” dont il ne sait que faire. Parce que nous avons souvent trop de choses à gérer, nous voulons éviter à tout prix que notre enfant vive ces moments désagréables que nous avons vécus ou que nous trouvons encore difficiles.

Résister à l'envie de toujours lui trouver une activité demande de la confiance en nous et en lui, et de croire qu’au-delà de ses plaintes, peuvent aboutir de belles expériences.

De plus, la réduction du temps passé devant les écrans favorise également une meilleure interaction sociale et un développement physique plus sain. Il a en effet été montré que trop de temps devant les écrans peut nuire aux compétences sociales des enfants et contribuer à des problèmes de santé comme l'obésité. Il est donc préférable d’encourager des activités sans écran, comme le jeu en plein air, la lecture ou les jeux de société, pour améliorer leur bien-être général.

En conclusion, laisser les enfants s'ennuyer et limiter leur temps devant les écrans peut avoir des effets positifs significatifs sur leur développement.


En tant que parents, vous pouvez favoriser un environnement qui encourage l'exploration, la créativité et l'autonomie, contribuant ainsi à une croissance équilibrée et épanouie de vos enfants.